Bonjour, je me permets de revenir sur ce principe de respect de l’identité et pour s’inspirer de la pensée de Baldwin, qui dit que les blancs perdent une part de leur humanité à ne pas se poser de question sur leur groupe dominant.
Il en est de même du logiciel libre qui perd de son humanité à croire que la question d’inclure des femmes serait liée à une affaire d’identité. Il me semble qu’on en est toujours à croire que l’invisibilisation des femmes est de leur propre fait, qu’il faut juste qu’elles réclament leur place et on leur dira où s’asseoir.
On voudrait nous faire croire qu’il n’est pas possible de modifier des siècles de patriarcat qui ont imbibés les hommes et les femmes et que pour celles qui tentent de garder les yeux ouverts et de parler, continuer à accepter qu’on leur dise de se taire pour x et x arguments fallacieux.
Mais ce n’est pas du fait du non respect de leur identité personnelle mais de l’identité de tout le groupe, c’est à dire de quoi nos réclamons nous, ensemble, quelque soit notre genre, race, milieu social.
Je maintiens mon accusation de masculinisme parce que bien sûr que masculiniste et validiste sont des termes qui pointent les réticences à changer de comportement, à rester dans sa confortable domination, à refuser l’égalité ne serait-ce que dans l’écriture, réacs et conservateurs sont des patriarches masculinistes et phallocrates parce qu’ils défendant ensemble leurs intérêts depuis toujours. Et leur intérêt est de faire croire que seuls les hommes peuvent dominer et réclamer aux autres, dont les femmes, de se taire.
Il faut donc considérer que ce n’est pas seulement une problématique des femmes, des féministes, des transgenres, ou des non binaires mais de toute la société et de ceux qui souffrent de ce systèmes de domination patriarcal, bref que c’est un problème politique. Bien sûr si cela affecte mon quotidien individuel, mon identité n’est pas pour moi la question ici. La question est que ce mode de pensée archaïque du patriarcat fraternisant (on va charger l’accord avec ses pairs masculins dans le même groupe social, de préférence celui qui domine, ce qui explique que des femmes ne voient parfois pas le problème) et donc ce masculinisme rampant affecte toute l’écologie du logiciel libre et malheureusement de SPIP si on y voit qu’un problème d’identité.
Toute la violence exhibée ici (fasciste, chienne enragée, traumatisée etc) n’est pas censée que me faire taire, elle tend aussi à vouloir faire taire celles et ceux qui tenteraient de créer des liens et des groupes solidaires pour avancer sur des bases saines et égalitaires.
Il est vraiment temps de prendre conscience de cela et de veiller un temps soit peu, communément, et ne pas prendre à la légère ce que j’exprime, qui est avant tout politique et pas personnel. Parce que je renonce aussi à raconter les menaces et vengeances qui pèsent sur moi chaque fois que je m’exprime sur la question de l’écriture inclusive, qui n’est qu’un symbole de l’exclusion des non hommes en général.
Merci à celleurx qui ont participé à cette conversation et à montrer comment quelques mots suffisent parfois à découvrir de tristes réalités. longue vie à SPIP et à une communauté inclusive.