Comme ça c'est moi qui décide qui a des cadeaux (rhhaaaaa) si vous
n'aimez pas les vins de bordeaux il faudra le dire :o)
C'est ce qu'on appelle le wine-ware alors ?
Sinon 100% d'accord avec Arno* sur la question des rapports de pouvoir qui
viennent nécessairement avec l'argent ; avec une précision : certains
projets mériteraient ou auraient mérité, à un moment donné, un financement,
et je pense particulièrement à certaines traductions où l'on avait trouvé de
super contacts motivés pour les prendre en main, mais qui se trouvaient dans
une situation économique si périlleuse que le choix de la contribution
bénévole était tout bonnement impossible. On a donc raté une occasion.
Est-ce que pour « une occasion » il faut mettre en place tout un système
associativo-marchand, avec toutes ses contraintes et ses implications,
j'en doute fortement. Si on sait qui solliciter si un tel besoin se
représente, ça devrait suffire ; au fond ta question peut être très
productive si tu la formules ainsi : « de quoi avez-vous besoin ? » (et non
pas « que dois-je faire ? »).
Maintenant si le concept de liste de voeux vous tente, c'est pas très
compliqué : plus que de « cadeaux », on a besoin que des gens s'impliquent
plus nombreux **et de façon désintéressée** dans l'« animation de la
communauté » - réponses sur les forums, coups de main pour la gestion du
serveur, travail sur les contribs et les todo, mise en musique de la
documentation annexe, etc. C'est parfois pénible, ingrat, on se fait jeter,
il y a des tensions, etc., mais l'explosion du nombre de mails sur les
listes n'est plus tenable, en tous cas pour moi -- et Arno* a déjà décroché
depuis un bail.
Sur le plan matériel on peut aussi avoir besoin d'espace disque (genre si
quelqu'un a un téraoctet sous la main dont il veut se débarrasser), de bande
passante, d'ordinateurs de réforme pour monter des bancs d'essais ou des
ateliers de formation. Ah oui, tiens, des ateliers de formation... là aussi
il y a vraiment des choses à faire, et pas en 2006 ! Donc des lieux, du
temps, des supports de formation, des rendez-vous, de l'organisation...
Pour l'instant j'ai un peu le sentiment qu'on est, en gros, de liste en
liste, une petite dizaine (vingtaine ?) à soutenir la « communauté SPIP » à
bout de bras, jour et nuit (et par intermittence, heureusement). Ca ne sera
pas « soutenable » très longtemps, vu l'augmentation du nombre d'utilisateurs.
Le « libre » peut être vu sous l'aspect « sources ouvertes » et GPL, mais
c'est seulement un angle juridico-technique, qui vaut ce qu'il vaut (c'est à
dire mieux, pour SPIP, que toute autre licence, et la GPL3 sera encore
mieux). Pour moi, l'« esprit SPIP », si on peut oser cette formule, c'est
surtout la liberté au sens de l'autonomie, et l'autonomie ça se travaille.
(Amen!)
-- Fil