[spip-dev] fusion de code provenant de SPIP AGORA dans SPIP

J’ai écrit un article sur mon site : dans lequel je mets à dispostions deux fichiers modifiés de SPIP issus de la fusion avec ceux de SPIP-AGORA. Il y a quelques apport au niveau de la compatibilité XHTML, l'accessibilité et de nouveaux raccourcis. Ce n'est pas parfait mais si ça interesse ....

Cordialement

Olivier

sans commentaires : http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242 :wink:

Olivier Mansour a écrit :

Olivier Mansour wrote:

sans commentaires :
http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242 :wink:

Merci :wink:

J'ai testé, y'a 2 problèmes potentiels :
- Si on laisse à la fin en ayant php4 :

Jacques PYRAT a écrit :

Olivier Mansour wrote:

sans commentaires :
http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242 :wink:
   

Merci :wink:

J'ai testé, y'a 2 problèmes potentiels :
- Si on laisse à la fin en ayant php4 :
---------
// pour ceux en php3 :wink:

if (!function_exists('function in_array')) {

honte à moi ! :slight_smile:

C'est le code if (!function_exists('in_array')) {
qu'il faut écrire

Cordialement

Olivier

Olivier Mansour wrote:

J’ai écrit un article sur mon site : dans lequel je mets à dispostions
deux fichiers modifiés de SPIP issus de la fusion avec ceux de
SPIP-AGORA. Il y a quelques apport au niveau de la compatibilité
XHTML, l'accessibilité et de nouveaux raccourcis. Ce n'est pas
parfait mais si ça interesse ....

FIl, ARNO*, Antoine, allez-vous intégrer ça ?
Ou est-ce qu'il faut le transformer en filtre avant/après typo/propre ?

Cordialement,
Jacques PYRAT — www.pyrat.net

FIl, ARNO*, Antoine, allez-vous intégrer ça ?

On attend les conclusions de la liste spécialisée spip-w3c@rezo.net, puisque
c'est le forum censé travailler sur cette question et vérifier la compliance
du truc. Ensuite, on intègrera, évidemment. Pour les raccourcis
supplémentaires je ne suis pas tout à fait persuadé, mais pas hostile non
plus ; il faudra juste que quelqu'un se charge de mettre à jour l'aide en
ligne (qui est un peu fouillis, d'ailleurs, du côté des raccourcis).

Ou est-ce qu'il faut le transformer en filtre avant/après typo/propre ?

Non, je ne pense que c'est mieux de "respecter les standards en natif", pour
parler le jargon des pros :slight_smile:

-- Fil

On attend les conclusions de la liste spécialisée spip-w3c@rezo.net, puisque

Pärdon, je ne retrouve plus l'adresse de la liste spip-w3c, elle n'est pas
sur rezo :frowning:

-- Fil

Salut,

Fil a écrit :

On attend les conclusions de la liste spécialisée spip-w3c@rezo.net,

puisque

Pärdon, je ne retrouve plus l'adresse de la liste spip-w3c, elle n'est pas
sur rezo :frowning:

L'adresse est: spip-w3c@piif.lautre.net, la liste n'est pas toujours
super active...

Note (pour w3c): cette discussion fait référence à ce code:
http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242

  Yannick

Bonjour,

On attend les conclusions de la liste spécialisée
spip-w3c@rezo.net, [...]

Pärdon, je ne retrouve plus l'adresse de la liste spip-w3c, elle
n'est pas sur rezo :frowning:

Cette liste n'est de toute façon presque plus active, et la solution
est à priori trouvée, donc peut-être le sujet peut-il à nouveau être
traité ici, que tout le monde en profite ?

-Nicolas

FIl, ARNO*, Antoine, allez-vous intégrer ça ?

On attend les conclusions de la liste spécialisée spip-w3c@rezo.net,
puisque c'est le forum censé travailler sur cette question et
vérifier la compliance du truc.

Pour ce qui est de la conformité XHTML 1.0 Transitional et de
l'accessibilité du code produit (il faut aussi travailler les
squelettes), SPIP-Agora a reçu la validation de l'association
Braillenet, donc puisque le code proposé en est extrait, ça devrait
être bon.

Pour les raccourcis supplémentaires je ne suis pas tout à fait
persuadé, mais pas hostile non plus [...]

On peut en discuter, il n'y en a pas tant que ça ...

-Nicolas

<quote who="Yannick Patois">

Note (pour w3c): cette discussion fait référence à ce code:
http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242

Question : vu dans ce code, les filtres que nous avons proposés à
spip-contrib (moi et Aurélien Pierard).

Juste par curiosité (je n'ai rien à gagner, ce n'est *vraiment* que de la
curiosité, si ce qu'on fait peut aider spip en retour c'est bien la
moindre des choses), comment sont gérés les crédits dans spip-agora ? Dans
spip-contrib c'est simple : si je prends un filtre je laisse le
commentaire qui crédite l'auteur original.

Qui s'y connaît assez en gpl pour nous éclairer là-dessus ?

(je n'ai pas retrouvé via google les sources d'agora pour regarer avec mes
petits yeux, désolé si cette question est sans fondement)

s t e f a écrit :

<quote who="Yannick Patois">

Note (pour w3c): cette discussion fait référence à ce code:
http://olivier.glagla.net/spip/article.php3?id_article=242
   
Question : vu dans ce code, les filtres que nous avons proposés à
spip-contrib (moi et Aurélien Pierard).

Merci pour l'info
J'ai retrouvé ce code sans en connaitre les auteurs, je vous rajoute donc dans l'article (c'est plus correct).

Olivier

Dans Agora, je sais pas, mais «légalement», si tu as précisé que ta
contrib est gpl, elle ne peut être inclue que dans du gpl (ou
compatible), et il faut que le projet englobant cite sa source, c'est à
dire les crédits de ta contrib.

  Plus précisement, si je prend un bout de code gpl pour le mettre
dans un bout de code à moi, si je le distribue, ça devra être en gpl,
par contre, si je le garde pour moi, je fais ce que je veux.

  Dans le cas de Agora, c'est un peu ce qui se passe pour l'instant :
clever-age code agora pour le SIG. le SIG utilise ce code pour le web de
certaines organisation du gouvernement.
  Tant qu'il ne fait que ça et que le SIG garde ce code pour lui, il en
fait ce qu'il veut (c'est pas sympa, mais c'est «légal»).
  Par contre, dès que les sources trainent sur un coin de ftp, c'est de
la redistribution => obligation de gpl-iser.

  Je met «légal» entre guillemets car il n'y a pas de loi sur la
gpl. Tant qu'il n'y a pas de jurisprudence sur un conflit de ce type,
il faut plutôt dire «compatible avec le contrat que constitue la gpl».

À+, Pif.

Bonjour,

Juste par curiosité (je n'ai rien à gagner, ce n'est *vraiment* que
de la curiosité, si ce qu'on fait peut aider spip en retour c'est
bien la moindre des choses), comment sont gérés les crédits dans
spip-agora ?

A priori, les codes sources repris de contribs contiennent l'identité
des contributeurs. N'hésitez pas à vous manifester s'il y a des oublis
à ce niveau.

Dans le cas de Agora, c'est un peu ce qui se passe pour l'instant :
clever-age code agora pour le SIG. le SIG utilise ce code pour le
web de certaines organisation du gouvernement. Tant qu'il ne fait
que ça et que le SIG garde ce code pour lui, il en fait ce qu'il
veut (c'est pas sympa, mais c'est «légal»). Par contre, dès que les
sources trainent sur un coin de ftp, c'est de la redistribution =>
obligation de gpl-iser.

Il n'y a pas d'ambiguité sur ce point, SPIP-Agora est bien disponible
au téléchargement depuis le 21 janvier sous licence GNU GPL.

Il y a de toute façon déjà des SPIP-Agora qui tournent hors du SIG, ne
serait ce que l'ANPE qui l'utilise sur son nouveau site depuis
novembre.

-Nicolas

Salut,

Je profite de ce mail pour rappeler quelques éléments sur la GPL. Fil et Antoine ont rappelé pas mal d'éléments ces derniers temps, mais il y a notamment ce point de la redistribution qui semble ne pas être bien compris.

- 1. Avant toute chose, c'est le code de la propriété intellectuelle qui s'applique. Il n'est pas nécessaire d'attendre une "loi sur la GPL" pour que, déjà, la production intellectuelle d'auteurs appartienne à ses auteurs (en Europe, le logiciel en tant que tel est réglementé actuellement uniquement par le code de la propriété intellectuelle), et qu'ils définissent eux-mêmes les conditions d'utilisation de cette oeuvre.

Or le code de la propriété intellectuelle est extrêmement restrictif: sans accord des auteurs, il est carrément interdit de copier ou d'utiliser l'oeuvre.

- 2. Pour que quiconque puisse utiliser, copier, redistribuer, modifier, etc. cette oeuvre qu'est le logiciel, il faut donc un contrat entre les auteurs et l'utilisateur. La forme la plus juridiquement correcte est le contrat, signé par les deux parties; c'est même la seule qui est définie dans le code de la propriété intellectuelle. Contrat signé par un auteur et son commanditaire, entre un auteur et l'éditeur, etc.

Mais très souvent, l'auteur ne pouvant pas demander à tous les utilisateurs de son oeuvre de signer un papier, ce "contrat" prend une forme plus souple, qui est une licence qui fonctionne sur le schéma suivant: à priori l'utilisateur n'a aucun droit sur l'oeuvre (pas même celui de l'utiliser), donc s'il l'utilise, c'est qu'il accepte tacitement la licence:
      * soit c'est la "règle habituelle", qu'on suppose connue de tous, rappelée sommairement sur le packaging de l'oeuvre - "ce disque ne peut être redistribué", "ce film est à usage familial"...
      * soit c'est une licence très claire et complète fournie avec l'oeuvre, comme c'est le cas pour la GPL (le texte de la licence GPL est fournie avec le logiciel, et ce logiciel contient des liens vers sa licence).

Le contrat n'étant pas signé entre les deux parties, il n'a pas de valeur juridique directe (l'utilisateur d'un logiciel libre n'a pas signé la licence avec les auteurs). Mais sa valeur s'acquiert _par défaut_: si l'utilisateur ne respecte pas la GPL, alors la licence est nulle et non avenue (c'est écrit dans la licence: soit l'utilisateur respecte _l'intégralité_ de la licence, soit tous ses droits sont annulés); et si la licence est annulée, alors l'utilisateur n'a de toute façon ni le droit d'utiliser, ni de redistribuer, ni de modifier l'oeuvre.

La validité juridique de la GPL (en tant qu'accord tacitement accepté par l'utilisateur) repose sur ce paragraphe:
"5. You are not required to accept this License, since you have not signed it. However, nothing else grants you permission to modify or distribute the Program or its derivative works. These actions are prohibited by law if you do not accept this License. Therefore, by modifying or distributing the Program (or any work based on the Program), you indicate your acceptance of this License to do so, and all its terms and conditions for copying, distributing or modifying the Program or works based on it."

C'est l'astuce juridique de la GPL: pour garantir l'ouverture maximale de l'oeuvre, elle repose sur les lois existentes qui, elles, sont hyper-restrictives. D'où, parfois, des textes un peu paradoxaux de la part des partisans du logiciel libre, mélangeant le soutien à des textes protégeant outrageusement la propriété intellectuelle, alors que le combat est celui de l'ouverture.

Et, en tout état de cause, le besoin incontournable de reposer sur la fermeture imposée par le code de la propriété intellectuelle en cas de non respect de la licence, pour contrer les tentatives de propriarisation du code par des requins.

- 3. Donc, c'est très simple: soit l'utilisateur décide de respecter la GPL, et alors celle-ci lui donne des droits énormes, soit alors il n'a rigoureusement aucun droit et ne peut même pas utiliser le logiciel (c'est alors de la contrefaçon pure et simple).

- 4. Je ne reviens pas sur les aspects positifs de la GPL, déjà largement documentés et, j'espère, connus ici (utilisation, accès au code source, modification, redistribution).

- 5. Un détail que je tiens à rappeler: nous ne fournissons jamais aucun "droit" spécifique pour SPIP. Par exemple, régulièrement un magazine nous demande une autorisation écrite de distribuer SPIP sur le CD livré avec leur magazine. Nous refusons systématiquement, expliquant que: ils peuvent déjà le faire, du moment qu'ils respectent la licence GPL.

En effet, toute autre "autorisation" écrite de notre part amènerait à une inégalité entre les utilisateurs: certains liés par la GPL, d'autres par une forme de contrat très différente. Outre l'aspect immorale d'un tel traitement inégal entre les utilisateurs (qui, de plus, reviendrait à accepter que des professionnels redistribuent SPIP sans faire l'effort de comprendre la notion de logiciel libre, alors que l'utilisateur lambda, lui, fait souvent cet effort), il y a surtout le problème de provoquer nous-même des incohérences juridiques (au pire: se retrouver liés à un "éditeur" et de ne plus pouvoir distribuer SPIP nous-même librement!).

- 6. Un point important et mal compris de la GPL: la version actuelle de la GPL (version 2) protège mal des outils comme SPIP, et beaucoup de requins se sont déjà engouffrés dans cette brèche.

La GPL ne fait pas _obligation_ de redistribuer le logiciel. Elle indique que l'utilisateur _peut_ ("you may copy and distribute") redistribuer, pas qu'il a l'obligation de le faire.

Cela est logique: sinon n'importe qui pourrait me réclamer les sources de ma version de Linux... ce pour quoi je ne suis pas équipé (je peux bien graver quelques CD pour les amis, mais je ne suis pas une usine à CD).

Pour la plupart des logiciels, cela se résolvait ainsi: le logiciel ne pouvant pas être utilisé hors réseau sur une machine sans qu'il se trouve "physiquement" sur cette machine, alors le logiciel se diffusait de lui-même de proche en proche. Il y avait presque toujours quelqu'un d'autre que le prestatire de service pouvant, à un moment donné, accéder au logiciel et le copier.

Mais avec les logiciels installés sur des serveurs, c'est un autre problème: je peux faire tourner le logiciel, le modifier éventuellement, vendre ce service à des clients, sans jamais que ces clients n'aient accès au code du logiciel lui-même. Je peux par exemple monter un système d'hébergement de sites Web avec SPIP pré-installé, vendre ce service, sans que les clients n'aient accès à SPIP. Ni, même, que quiconque ait accès aux modifications que j'ai réalisées. Je peux, plus simplement, installer des sites Web avec des versions modifiées de SPIP sans fournir l'accès aux sources de ces modifications à quiconque.

C'est une insuffisance dramatique qui amène à une non-redistribution d'évolutions de ce type de logiciel libre, parfaitement contraires à l'esprit du logiciel libre, mais juridiquement difficiles à attaquer. SPIP est déjà confronté à ce genre de détournements.

Une licence dérivée de la GPL comble cette brèche: c'est la licence Affero GPL:
http://www.affero.org/oagpl.html

Elle ajoute le paragraphe suivant:
* d) If the Program as you received it is intended to interact with users through a computer network and if, in the version you received, any user interacting with the Program was given the opportunity to request transmission to that user of the Program's complete source code, you must not remove that facility from your modified version of the Program or work based on the Program, and must offer an equivalent opportunity for all users interacting with your Program through a computer network to request immediate transmission by HTTP of the complete source code of your modified version or other derivative work.

La FSF soutient cette licence, mais la décrit comme non-compatible avec la GPL (puisque plus restrictive). SPIP étant essentiellement distribué via le Web, on pourrait l'adopter, mais de nombreuses raisons poussent à ne pas le faire: symboliquement utiliser une licence autre que la GPL démotiverait beaucoup de monde, difficultés pour les éventuelles redistributions dans des "packages" sous GPL, utilisateurs liés par une charte (genre administration) qui dirait "GPL et rien d'autre", etc.

Donc, pour l'instant, on attend la version 3 de la GPL, qui promet d'intégrer une telle protection (protection destinée, encore une fois, à assurer l'ouverture maximale du logiciel).

Mais pour l'instant, soeur Anne ne voit toujours rien venir...

7. Pour finir: ne pas confondre la protection juridique garantie par la GPL (appuyée sur le code de la propriété intellectuelle), et l'esprit du logiciel libre. Encore une fois, on peut rester dans les limites légales et se comporter par ailleurs comme un sagouin.

Amicalement,
ARNO*

Quel est le critère pour que SPIP soit "validé" comme accessible aux aveugles (par exemple, pour que les squelettes stantards livrés avec SPIP puissent être "lus" par des aveugles)?

La réponse est là:
http://www.internet.gouv.fr/article.php3?id_article=1661

"Budget : 110 000 euros dont 5 000 d’expertise par l’association Braillenet pour l’accessibilité des sites."

ARNO*

Pour ce qui est de la conformité XHTML 1.0 Transitional et de
l'accessibilité du code produit (il faut aussi travailler les
squelettes), SPIP-Agora a reçu la validation de l'association
Braillenet, donc puisque le code proposé en est extrait, ça devrait
être bon.

Quel est le critère pour que SPIP soit "validé" comme accessible aux
aveugles (par exemple, pour que les squelettes stantards livrés avec
SPIP puissent être "lus" par des aveugles)?

Des principes généraux :

http://www.la-grange.net/accessibilite/
http://www.nota-bene.org/accessiweb_mai2004

Les critères retenus par le SIG sont ceux du « label » Accessiweb de
l'association Braillenet :

http://www.accessiweb.org/

La réponse est là:
http://www.internet.gouv.fr/article.php3?id_article=1661
"Budget : 110 000 euros dont 5 000 d’expertise par l’association
Braillenet pour l’accessibilité des sites."

La partie dédiée au développement de ce budget global du projet ne
concerne pas que la mise en conformité et accessibilité de SPIP-Agora,
bien loin de là.

Pour ce qui est de la prestation de Braillenet, je ne sais quelle
était la nature exacte de leur contrat avec le SIG, mais ils nous ont
principalement fait une présentation de leur vision, et ils ont validé
avec le SIG la conformité et l'accessibilité de SPIP-Agora 1.1.

-Nicolas

Bon .. j'ai aucun intéret financier ni avec agora, ni avec braillenet,
ni avec spip, mais si on veut faire avancer les choses ne serait-ce
qu'un tout petit peu, ça serait pas mal d'arréter les missiles air-troll
de ce genre, nan ?

À+, Pif.

Salut

Comme vraiment faire remarquer à Nicolas qu'il exagère sur la présente liste semble susciter une incompréhension totale, autant expliquer...

Le problème de la validation de nombre de normes (et, pour une fois, je ne parle pas de W3C, bien que certains jouent aussi à ce petit jeu à ce sujet) est important dans les relations d'un système comme SPIP et nos amies les entreprises qui vendent du service autour du système.

Nombre de clients ont besoin, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, que le logiciel utilisé (en l'occurence, SPIP), réponde à un certain nombre de normes, définies par des ISO kekchose et autres. Dans le cas de l'administration, elle est parvenue à se persuader (à raison ou à tort, ça n'est pas mon propos ici) que cela passait par une validation par Braillenet du label "Accessiweb".

Les problèmes de telles normes (ISO truc, Accessiminitel, etc.) sont connus de longue date. Qui les définit, dans quel but, est-ce réellement une exigence de qualité, ou la protection des grosses entreprises, etc? Et... à quel coût? Toutes questions assez connues. Ca n'est pas propre à l'internet ou aux services Web, les normes coûtent cher, les investissements pour entrer dans la norme coûtent bonbon sans forcément être justifiées par autre chose que l'attachement du client à réclamer cette norme (grâce en partie au lobbying de ceux qui font les normes et vivent de leur validation)... Entre prix d'accès au marché et racket pur et simple d'un secteur d'activité. Ou alors, "démarche de qualité" qui sera profitable au client, qui sait?

http://www.accessiweb.org/fr/Label_Accessibilite/evaluation/
"L'évaluation d'un site Web est faite par les experts de l’association BrailleNet sur la base d'une grille de 92 critères AccessiWeb appliqués aux 10 pages les plus représentatives et en suivant la méthode d’évaluation déposée BrailleNet."
et évidemment le précédent:
http://www.internet.gouv.fr/article.php3?id_article=1661
"Budget : 110 000 euros dont 5 000 d’expertise par l’association Braillenet pour l’accessibilité des sites."
et à titre de curiosité:
http://validator.w3.org/check?uri=http%3A%2F%2Fwww.internet.gouv.fr%2Farticle.php3%3Fid_article%3D1661

SPIP étant un logiciel qui n'est pas vendu, programmé par des bénévoles, qu'il n'y a aucune entrée d'argent, il n'est pas possible pour nous:
- de connaître toutes les normes en usage dans les milieux professionnels,
- de passer notre temps à programmer pour respecter des normes que (a) nous connaissons mal (encore une fois, je ne parle pas de W3C - en tout cas, pas tous les jours), (b) nous ne considérons pas forcément comme une priorité par rapport au produit et à l'usage que nous privilégions,
- SURTOUT (c'est le nerf de la guerre), de payer l'association de contrôle qui va valider le respect de cette norme (parce que ça n'est pas une histoire de bêtement passer un "validator" en ligne: ce sont des labels qui demandent l'intervention d'un tiers, spécialiste de cette norme, qui va fournir ce label).

Le logiciel libre développé par des bénévoles subit donc, régulièrement, un désavantage par rapport au payant (désavantage qui permet de prétendre à sa qualité très "amateur" - dans le sens "pas de bonne qualité", hein), pas forcément sur des critères objectifs, mais sur le simple fait qu'il n'a pas les moyens de s'offrir les services des associations/entreprises de conseil ès normes et de validation.

Quand les entreprises utilisent un logiciel libre, tel SPIP, pour le fourguer à leur client, il n'est pas rare qu'elles puissent tirer bénéfice d'une telle certification: "je vous installe un logiciel et, oui, il est certifié ISO-truc comme le demande votre cahier des charges".

Deux possibilités:

1. La boîte sympa avec des responsables qui "aiment" le libre, vont trouver là un moyen de reverser:
      * elles bossent pour que le produit soit valide, quitte à développer un peu si nécessaire,
      * elles reversent illico ces modifs au tronc commun,
      * elles paient la validation du produit initial.

Dans ce cas, la communauté du logiciel d'origine récupère non seulement du code, mais aussi une certification. Cela arrive parfois: telle boîte, manière de sponsoriser un produit qu'elle utilise (pas par pure bonté d'âme, mais parce qu'en terme d'image c'est bon pour elle), paie pour faire valider le produit d'origine.

2. La boîte pas sympa, elle fait autrement:
      * elle récupère le logiciel d'origine et y insère un simple script développé par quelqu'un d'autre,
      * elle baptise le résultat d'un autre nom
      * elle paie et fait valider ce "nouveau" produit disposant d'un nouveau nom.

Le produit d'origine et sa communauté peuvent bien récupérer le code d'origine, en revanche elles ne bénéficient pas du label qui, pourtant, permettrait de faciliter l'insertion de ce logiciel libre dans les entreprises.

Et quand la boîte pas sympa est un peu neuneu, en plus, elle vient se vanter de son exploit sur les listes du produit d'origine...

Bonsoir,

Je suis consultant et je vis en partie de la mise en place de système de
qualité.

Je ne puis cependant qu'adhérer aux propos d'Arno en ajoutant que les grand
acteurs du marché n'adhérent pas non plus aux normes, mais imposent au plus
grand nombre des produits de qualité indigne à des prix défiant toute
concurrence en regard des parts de marché qu'ils ont ainsi capturées.

Les normes et standards passent et trépassent (avez-vous une idée du coût de
transition moyen d'une certication ISO 9001:1994 à une certification ISO
9001:2000?), les produits restent avec les travers qu'ils ont apportés (il
suffit de se bagarrer avec les différents navigateurs pour se faire une
idée).

SPIP est une solution fiable vu la complexité des plateformes et la
multitude de prestataires de services avec lesquelles il doit coexister. Ses
développeurs ont fait - et font quotidiennement - la preuve de leur savoir
faire et de leur respect immense de la communauté des utilisateurs. Une
certification de qualité de leur processus de développement n'apporterait à
mon sens rien au produit.

Au-delà des normes cependant, l'accès de l'information à toute forme de
handicap est un objectif essentiel que l'on se doit de préserver, même au
prix d'un effort supplémentaire. Pourquoi dès lors compter sur le mécénat
des entreprises sponsorisant les coûts de certification et ne pas solliciter
au contraire le mécénat des société de certification. Celles-ci gagneraient
grandement en respectabilité et en crédibilité des normes qu'elles
commercialisent en faisant la preuve de leur ouverture d'esprit ...

Il m'arrive de rêver.

Cordialement

Constant Depièreux
Managing Director
Applied Quality Technologies Europe sprl
Rue des Déportés 123
B-4800 Verviers
+32 87 29 21 75
www.aqte.be

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